Le village de Créot
L'histoire du village de Créot en vidéo
Le Concert
Le Canton d'Epinac au début du (20ème) siècle
Le livre Le Canton d'Epinac au début du siècle de Lucien Taupenot.
sert de file rouge à l'association Musique aux Champs pour voyager dans l'histoire des villages du Canton d'Epinac en musique. Cet ouvrage sert de référence et de source, différentes pages du livres seront citées au fil du voyage.
Lucien Taupenot était un médecin et écrivain, chevalier de l'Ordre national du mérite et chevalier des Arts et des Lettres, originaire d'Epinac. Il a écrit plusieurs oeuvres de fictions et historiques sur la Bourgogne et la région de l'Autunois Morvan.
L'histoire du village de Créot
Le nom de la commune de 217 ha apparaît dans les archives en 1375, date à laquelle Jean de Marizy, curé d’Antully cède ses propriétés à «Créot». La recherche de feux de 1645 donne, par contre, une description beaucoup plus complète du site, Jean Duvault étant collecteur de taille.
Le village est assis au-dessus d’un petit monticule. Il appartient à Messieurs De Tanains et Blondeau. Ce dernier est, en 1610, conseiller au Parlement de Bourgogne, et sera nommé président à Mortier au Parlement de Metz en 1633. Le pays compte 110 habitants, 5 veuves et 5 charrues et quelques peu de communaux. La communauté est endettée de 2000 livres, causes des gelées qu’ont souffert les vignes, auxquelles consistent et d’où proviennent toutes leurs facultés. Le reste desdicts habitants n’estans que manœuvres qui, de quelque peu de bestail qu’ils nourrissent roullent et subsistent; et ce depuis peu, à cause des gens de guerre, du logement desquels ils ont esté exempts; n’ayant recogneu autre chose en la visite dudict lieu…
En 1724 la petite église, de Créot, dédiée à Saint Claude est ainsi décrite :
Murs couverts en assez bon état. Images et figures en relief décents.
Un calvaire datant de 1737 dont le fût est enchâssé d’une petite niche est érigé à proximité de l’entrée. Comme de très nombreuses églises au 19ème siècle elle fut reconstruite dans un style néo roman avec une nef unique en trois travées, le tympan de l’église indique la date de 1878. L’église renferme une statue de Saint Claude en bois, datée du 17ème siècle laquelle est présentée dans la «Légende Dorée D’Autun» du Chanoine Grivot.
En 1724, Courtépée note que :
le village est de la justice de Sivry et du baillage de Montcenis. Il possède vignoble, bois et blé et que les habitants sont sobres et bons cultivateurs.
La commune créée en 1792 sera une annexe de Nolay jusqu’à la révolution. En 1904, Créot comptait 294 habitants dont 70 à 80 ouvriers aux mines de fer de la compagnie du Creusot. Depuis la signature de la concession des mines de fer et leur développement par la famille Schneider, Créot se trouvait directement impacté, comme les villages voisins de Marcheseuille et Change, par cette exploitation.
Celle-ci a permis la mise à jour d’une grotte dont l’existence supposée occupait les veillées des villageois. Et comme souvent dans les légendes villageoises, on avait entendu parler par les anciens d’un lac souterrain qui s’étendait sous le mont Rème. Jean Morel et Marc Bachelet, tous deux spéléologues passionnés, vont avoir accès à un document écrits en 1882 décrivant de manière imprécise la présence d’une grotte de 500 mètres. Cette grotte fut découverte à la suite de l’extraction du minerai sur Mazenay. C’est donc par les dédales de l’ancienne mine que seront conduites les recherches.
Les plans de la mine de 1867 retrouvés par des spéléologues historiens, ont permis de situer les puits et des galeries obturées par décret préfectoral après la fermeture de la concession. Les spéléologues vont démarrer leurs recherches de la grotte à partir d’une galerie d’écoulement d’eau apparente sur le plan et qui débouche dans le bas de Créot en 1988. Ils seront vite arrêtés dans leur progression et c’est par une autre galerie proche du puits Saint joseph qu’ils vont finalement découvrir la grotte objet de leur recherche. En fait la grotte se trouvait au-dessus de la mine. Ce constat a permis d’expliquer les grandes quantités d’eau qu’il fallait évacuer dans certaines galeries de la mine car cette grotte avait été sculptée par une rivière souterraine depuis des temps géologiques.
Le percement des galeries et la déviation de certaines veines d’eau auront pour conséquence direct l’assèchement de plusieurs sources sur Créot et le tribunal obligera la société Schneider à reboucher certaines galeries pour reconstituer les anciens écoulements naturels. Cette grotte revisitée déroule ses arcanes dans des configurations très différentes. Parfois étroites, parfois s’ouvrant sur de grandes salles, elle trace un cheminement aléatoire sur une distance de 8km 500, ce qui constitue la plus grande grotte de Saône et Loire (non visitable).
Comme pour Change et la vallée de la Cozanne à la suite de la crise phylloxérique, la vigne va reprendre vie sur les coteaux les plus favorables de Créot : Au Nord sous le mont Rème, exposée plein sud, au lieu-dit Les Vignes du Clot, Le Bas Des Plantes, Les Arcs Blaudes, Les Plantes et Les Contours. Au Sud la Garnières. En 1904 le maire est monsieur Duchemin. La commune disposait alors d’un instituteur, monsieur Sorgues, un cantonnier monsieur Vasseur, les aubergistes avaient nom Messieurs Duchemin et Seguenot, Il y avait à Créot deux boulangeries tenues par Messieurs Commeau et Duchemin et trois épiciers, un cordonnier, un forgeron, un perruquier, un commerce de tabac et de pipes et un commerce de vin tenu par le bien nommé, monsieur Boisson.